Droit collaboratif

Je suis praticienne du droit collaboratif (Niveaux I et II) depuis 2015, et membre d’un groupe de pratique.

Le processus collaboratif est un mode alternatif de résolution des conflits, créé aux États-Unis dans les années 90. Le concept s’est ensuite développé à travers le monde, et a été introduit en France en 2007.

Il s’agit d’une méthode particulière de négociation opérée par les avocats, qui se caractérise par un engagement contractuel entre les parties et leurs avocats à élaborer ensemble un accord avant toute saisine du Tribunal.

Les avocats appréhendent ainsi les situations de leurs clients dans leur globalité, et travaillent ensemble pour parvenir à une solution pérenne et parfaitement adaptée.

Quel est l’intérêt du processus collaboratif par rapport à une négociation classique ?

Les parties, chacune accompagnée de son propre avocat, signent une charte de participation au processus collaboratif, par laquelle ils s’engagent à respecter 5 principes fondamentaux :

1.

Absence de recours au juge en vue d’un contentieux : les parties s’engagent à éviter la voie contentieuse dès le début des négociations, afin d’éviter toute pression nuisible aux discussions.

2.

Travail en équipe : avocats et parties travaillent main dans la main pour parvenir à la meilleure solution globale possible. Les avocats peuvent également faire appel à des tiers (notaire, expert-comptable, conseiller en gestion de patrimoine, médiateur, psychologue…) en cas de nécessité.

3.

Transparence et loyauté des échanges : les parties s’engagent à se communiquer toute pièce nécessaire aux débats, sans rétention d’information.

4.
Confidentialité renforcée : les pièces et documents échangés dans le cadre de la négociation ne pourront aucunement être produits devant un juge en cas d’échec du processus amiable. Les parties sont ainsi garanties de partager leurs informations en toute confiance.
5.

Retrait des deux avocats en cas d’échec du processus : en cas d’échec des négociations, les avocats ne pourront pas représenter leurs clients devant le juge, et devront se retirer du dossier.